Le nuit était tombée que déjà mon esprit se tourmenter dans d'abyssales galeries obscures. Au lieu de jouir du plaisir que provoque une femme mêlait à son sang, j’avais passer, toute et je dis bien toute l’après midi, à m’introduire dans un hôpital pour y dérober du sang. C’est normal ? Non ce n’est pas normal. Comment un vampire de mon envergure, aussi beau et charismatique que moi, pouvait se restreindre à accomplir le bas besogne. Bien la raison était simple, la femme pour laquelle je faisais ces commissions, était la même femme pour laquelle mon cœur battait. Et encore, contrairement à toutes les attentes, ce ne fut pas elle qui m’envoya chercher ce sang, ce fut juste moi qui pris l’initiative de remplir les réserves pour satisfaire ses besoins. Il m’était difficile de me reconnaître, moi qui jouait le rôle du méchant dans l’histoire. En présence d’elle j’étais tout un autre homme, ou devrai-je dire vampire. Enfin bref, quoi qu’il en soit, j’étais là assis dans ma voiture, la malle remplie de poches de sang. Mon pied appuyait clairement sur la pédale d’accélération, au diable les limites de vitesses. Même s’il faisait nuit, j’avais toujours une lunette de soleil juste devant mes yeux. C’était plus une manie, qu’autre chose. Traversant le boulevard à toute allure et la route dont je ne rappelle plus le numéro, j’arriva bien vite devant le manoir. Je tira brutalement le frein à main, pour faire un dérapage qui fit glisser la voiture juste devant le seuil de la porte d’entrée. J’étais comme ça, toujours à chercher l’extrême; après tout j’étais immortel, autant en profiter.

Claquant la porte derrière moi, j’ouvris la malle pour m’emparer de la glacière contenant notre si délicieuse nourriture - ma drogue. Affichant un air relativement enjoué, je toqua à la porte. Certain doivent se demander pourquoi je frappe à la porte de chez moi; bien y’a rien à comprendre, c’est manière de s‘amuser. Sans attendre une réponse, j’ouvris la porte. « Tu ne devineras jamais ce que j’ai fait cette après midi. » m’exclame je, toujours aussi sûr de moi. Je m’avança tranquillement dans le salon pour m’arrêter au milieu de celui-ci. « Tu as un droit à un indice. » Je lacha la glacière, qui au contact du sol s’ouvrit et laissa s’étaler sur celui-ci les nombreuses poches de sang qu’elle contenait. J’en saisis une, posa ma bouche sur le tube qui ressortait et inspira une partie du liquide. C’était certes moins bon que le sang prélevait directement sur la victime, mais ça suffisait pour calmer la faim. Après une gorgé, et les lèvres légèrement humecté de sang, mon visage abhorra un large sourire. « Si tu en veux une … » Je mis ma phrase en suspends pour attraper une seconde poche et là, je me déplaça à la vitesse d’une ombre, pour me glisser dans le dos d’Isabella. Mon visage collé à son oreille, je poursuivis ma phrase. « Embrasse moi. » C’est ainsi que je termina ma phrase. Bien évidement, même si je disais ça d’un ton extrêmement sensuel, je sentais pas qu’à ses yeux je n’avais aucune crédibilité. « Si tu n'en veux pas, je peux aussi bien, tout garder pour moi . »